Orientations de ces commentaires

L’Église ne sait pas ce qu’elle perd à négliger le Testament de la première Alliance…

Tout a commencé lors du confinement strict du printemps 2020. Soucieuse de permettre aux paroissiennes et paroissiens de célébrer les fêtes pascales chez eux en union avec les autres, la communauté de la paroisse Ste-Marguerite à Bouge (Namur) a pris une initiative : constituer un dossier de documents permettant d’organiser une « célébration domestique ». Dans ce cadre, j’ai proposé d’écrire des commentaires plutôt brefs des lectures bibliques de ces liturgies. L’initiative s’est prolongée bien au-delà des célébrations de la semaine sainte de 2020, puisqu’elle se poursuit encore au moment où je rédige ces lignes. Les documents regroupés et transmis chaque semaine par une bénévole offrent la possibilité de s’unir autrement à la célébration dominicale à celles et ceux qui ne peuvent s’y rendre 

Les commentaires que je propose ne portent pas sur toutes les lectures : souvent l’épître n’est pas prise en compte, tandis que les lectures de l’Ancien Testament sont clairement – et délibérément – privilégiées. En effet, ces lectures, qui relèvent de ma spécialité, sont quasiment toujours négligées par ceux (et j’espère, celles) qui prononcent l’homélie. Il faut dire que le choix des textes et leur découpage a quelque chose de dissuasif. Le principe de faire lire un texte présentant un lien avec l’évangile a été mis en œuvre d’une façon souvent absurde : il a conduit à choisir les textes et (surtout) à les découper sans aucun intérêt pour leur dynamique propre, leur sens et leur message. Plus globalement, ce principe repose sur l’a priori, théologiquement infondé, que l’Ancien Testament ne prend sens qu’en fonction du Nouveau. Le résultat est double : d’une part, une dévalorisation quasiment systématique du Testament de la première alliance ; d’autre part, un désintérêt à peu près total des croyantes et croyants envers le trésor de ces Écritures communes aux juifs et aux chrétiens. Ici et là, dans les commentaires, on trouvera des traces plus ou moins explicite du désabusement abyssal dans lequel me plonge ce traitement indigne de l’Ancien Testament dans l’Église – catholique en tout cas.

Les textes qu’on lira sous cette rubrique ne sont pas des homélies. J’y propose plutôt un commentaire, à mi-chemin entre une analyse exégétique et une lecture attentive à la fois au texte biblique et à la réalité humaine qui est la nôtre. C’est dire que l’on y trouvera aussi des choix de lecture qui sont les miens et sont donc critiquables. J’espère seulement qu’ils sont de nature à susciter la réflexion…

La traduction des textes commentés (le plus souvent les passages de l’Ancien Testament et de l’évangile) est fournie. Elle est très souvent corrigée. La version liturgique est globalement insatisfaisante, en effet. Elle lisse le texte au point d’en gommer les difficultés, c’est-à-dire précisément les points où peut venir "s’accrocher" le commentaire parce qu’ils posent question. Quant au texte de l’Ancien Testament, il est fréquemment amplifié de manière à restaurer le passage dans son intégralité en vue du commentaire.

André Wénin
30 juin 2022

Bible et liturgie

Commentaires des lectures du dimanche par André Wénin

L’Église ne sait pas ce qu’elle perd à négliger le Testament de la première Alliance…

Les textes qu’on lira sous cette rubrique ne sont pas des homélies. J’y propose plutôt un commentaire, à mi-chemin entre une analyse exégétique et une lecture attentive à la fois au texte biblique et à la réalité humaine qui est la nôtre.
La traduction des textes commentés (le plus souvent les passages de l’Ancien Testament et de l’évangile) est très souvent corrigée. La version liturgique est globalement insatisfaisante, en effet. Elle lisse le texte au point d’en gommer les difficultés, c’est-à-dire précisément les points où peut venir "s’accrocher" le commentaire parce qu’ils posent question. Quant au texte de l’Ancien Testament, il est fréquemment amplifié de manière à restaurer le passage dans son intégralité en vue du commentaire. 

André Wénin